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Mitteilungen der Kommunistischen Plattform

Priorités. Réflections sur la commémoration de Liebknecht et Luxembourg 2008

Sahra Wagenknecht, Ellen Brombacher, Thomas Hecker, Jürgen Herold, Friedrich Rabe

Le 13 janvier 2008 à peu près 70.000 gens visitèrent le mémorial des socialistes à Berlin Friedrichsfelde. 10.000 arrivèrent avec la manifestation integrée dans le cadre de la commémoration. Comme c'est traditionnel, l'exécutif fédéral du Parti de Gauche avait appelé tous les camarades, sympatisants etc. de prendre part dans les diverses formes de la commémoration – le rappel silencieux, la manifestation, et la déposition de couronnes de deuil au canal de Landwehr. Comme si cette résolution de l'exécutif n'aurait jamais existée, Karin Nölte écrit à la veille de la commémoration dans le ND: „... Une alliance d'initiatives radicales de Gauche se sépare chaque année par sa propre manifestation de la commémoration silencieuse prétendue proche de l'État.“ Est-ce que Karin Nölte ne devrait pas savoir que beaucoup de membres du parti de GAUCHE participent à la manifestation aussi bien que beaucoup de non-membres et membres d'autres parties et de groupes de gauche prennent part au rappel silencieux? Est-ce que le VVN/BdA est une initiative radicale où les faucons sociaux-démocrates? L'on pourrait aussi poser la question autrement: Quel homme ou femme de Gauche en vue de la situation au monde et dans ce pays ne serait pas en faveur de solutions radicales? Qui ne voudrait pas une fin de l'occupation en Iraq ou en Afghanistan? Qui s'opposerait au mot d'ordre radical: 'Un autre monde est possible'? Qui se lancerait contre la demande 'A bas Hartz IV'?

Le capitalisme moderne est si profondément asocial, répressif et aggressif que même un social-démocrate de Gauche comme Oskar Lafontaine parle de la nécessité d'un changement de système. Est-ce que cela n'est pas radical? Ou est-ce que pour Karin Nölte des radicaux sont simplement des jetteurs de pierre, comme le mainstream le prétend? Mais même si: les pierres ne volèrent pas. L'on ne lança pas de bouteilles, l'on n'abîma pas de voitures ou accomplit des exploits semblables. Dans un défilé combattant et certainement discipliné, les camarades – hommes et femmes – de l'action antifasciste autonome marchaient ensemble avec des syndicalistes. Des amis turques et kurdes vivant en République fédérale se promenèrent dans le défilé de même que des partisans tchèques, autrichiens, suédois, danois, irelandais, luxembourgeois et grecs, qui étaitent venu juste pour la commémoration honorable. Des membres de 'solid marchaient ensemble avec des adhérents de la SDAJ. Parmi les manifestants il y avait des initiatives anti-racistes et des fans de footballs du stadion de Karl Liebknecht à Babelsberg. Dans le défilé il y avait le bloc fort du DKP et les camarades du KPD ainsi que le MLPD. Des députés du Parlement fédéral et les membres du PE étaient parmi les manifestants de même que des membres de l'exécutif fédéral et des porte-paroles d'associations au sein de la Gauche. Beaucoup de manifestants appartenant à des divers courants de gauche étaient jeunes. Et pendant la marche vers le cimetière des socialistes, ceux retournant du rappel silencieux, parmi eux pas mal de gens âgés, montrèrent leur attachement aux manifestants. Là l'on chanta, fit signe et applaudit des mains. Et pas mal de gens lèverent leur poing pour saluer et pas mal de gens avaient les larmes aux yeux en vue de la mer de drapeaux rouges. Dans aucune année avant le rappel silencieux et la manifestation avaient été si proches l'un à l'autre. Même les médias bourgeois (ARD, ZDF, ntv et rbb) rapportèrent sur la manifestation en tant que partie de la commémoration et renoncèrent à l'ignorer comme quelque chose de séparé du rappel silencieux. Il y a certainement des raisons divers pour cela. Une devrait être souligné en particulier...

Pour des raisons d'actualité la commémoration se trouva tout à fait sous le signe de l'action antifasciste. Pour le 13 janvier 2008, les Nazis avait intentionnés des choses inouïes. Leur réponse à la commémoration de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht avait du être un contre-défilé dans le quartier de Weitling. Le mot d'ordre de celui-ci: „Contre l'oubli – corps libres, soldats pour l'Allemagne“. Des corps libres placés sous l'ordre du ministre du SPD Gustav Noske vinrent les assassins de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht. Ainsi Waldemar Pabst. Déjà en décembre 2007 la fraction du NPD dans le parlement de district de Lichtenberg avait filé motion de renommer le Square Anton Saefkow dans Square Waldemar Pabst. Le communiste et résistant Anton Saefkow fut assassiné en 1944 par les Nazis. Waldemar Pabst, pendant la première guerre mondiale officier de l'état général de la division de garde cavallerie tireur appartenait au corps libre. Pabst avait, ainsi les Nazis fondèrent leur motion d'outrage, après la guerre perdue contribué à la répression de la révolte de l'alliance Spartakus à Berlin. Par son intervention courageuse il avait empêché la politique criminelle de Karl Liebknecht et de Rosa Luxembourg et de ses allié/es de conscience de gauche. Beaucoup de souffrances avaient été épargnés de cette manière au peuple allemand. „La terreur bolchévique“, ainsi ils écrivirent, „était en route pour chasser l'Empire dans le chaos de la dictature soviétique. La guerre civile faisait rage, et uniquement les armes pouvaient rétablir l'ordre et l'État de loi.“

Bien sûr, le Square Anton Saefkow n'était pas renommé. Des antifascistes infatigables, ainsi la camarade Erika Baum, articulèrent leur proteste dans la session de l'assemblée des députés de districts (abbr. all. BVV) et les député/es se solidarisèrent au-delà des divisions partisanes. Aussi bien et important que cela était: cela ne peut pas servir en tant que preuve pour la force de la démocratie bourgeoise. Celle-ci est détruite tous les jours – non seulement par les bruns. Il est insupportable que dans ce pays des Nazis peuvent filer de telles motions tandis que le président du Parlement fédéral et le comité de pétition du Parlement fédéral se déclarent ne pas être compétents pour accepter les plus de 170.000 signatures en faveur d'une interdiction du NPD. C'est l'esprit de temps, subventionné par Bertelsmann et Co., qui abhorre la Gauche, c'est l'anti-communisme croissant depuis le meurtre de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht qui provoque les Nazis à leurs audaces monstrueuses. Aussi longtemps que la formule „Rouge égale Brun“ est le mainstream, ceux-là ne seront pas arrêtés – d'autant plus que les problèmes sociaux délivrent de points d'accroches toujours nouvelles à leur démagogie néfaste.

La motion des Nazis de conduire, en même temps avec la motion Luxembourg- Liebknecht le 13 janvier 2008 une manifestation glorifiant les corps libres montre et continue de montrer leur volonté de laisser dégénérer les choses. Nous avons à faire à un concept des fascistes: Ils cherchent maintenant la confrontation ouverte avec les gens de gauche; non plus avec des groupes individuelles, mais avec le spectre de gauche tout entier dans ce pays. La commémoration Luxembourg-Liebknecht – la manifestation inclue – est l'événement le plus important de gauche en Allemagne à participation internationale. S'opposer à cette commémoration veut dire annoncer la lutte ouverte à la Gauche. Cette annonce de lutte se base sur un anti-communisme particulièrement militant, justifiant l'assassinat. Avec une audace incroyable ils rampent de ce sein fertile...

„Pourquoi toute l'excitation?“ quelqu'un pourra demander. „La manifestation des Nazis a été interdite après tout. Les droitistes alors ont retiré leur annonce. Et le Square Anton Saefkow s'appelle comme avant Square Anton Saefkow. Les Nazis se sont procurés un peu d'attention, sinon rien ne s'est passé.“ Nous voyons ça autrement: Les fascistes ont au grand public préconisé la violence armée contre des changements sociaux; ils ont justifié sans aucune honte deux des meurtres les plus graves jamais commis en Allemagne contre des communistes – et cela jusque dans les formulations précises dans un langage qui nous rappelle les fulminations d'Adolf Hitler contre les ainsi-dits criminels de novembre dans „Mein Kampf“. Où, en vue de tout cela, reste le grand cri citoyen? Demandé avec quelque peu de sarcasme: à partir de quel point est-ce qu'il faut vraiment craigner les Nazis? Est-ce qu'il leur faut 2,6% des votes des électrices et des électeurs comme en 1928 ou 18,3% en 1930, ou est-ce qu'il faut qu'ils deviennent d'abord le plus grand parti à 37,4% comme en 1932? Mais non seulement l'opinion publique s'occupa d'une façon plus que négligeante des attaques idéologiques méchantes des Nazis. Depuis le 11 décembre 2007, l'intention des Nazis était connue de marcher le 13 janvier par le quarter du Weitling. Seulement 10 jours plus tard – et ça c'était alors immédiatement avant les jours fériés de Noël et le Nouvel An – il a été placé dans l'internet un appel, signé aussi par Gesine Lötzsch, de l'exécutif régional gérant, de donner une réponse aux Nazis le 13 janvier par une commémoration massive et impressionnante. A peu près en même temps, Klaus Lederer s'adressa aux membres du parti berlinois. Cette lettre qui entre autre traita de la provocation Nazi n'atteignit beaucoup d'entre eux qu'au début du Nouvel An. Mais non seulement le temps apparament gaspillé pose des questions. Aussi des formulations dans cette lettre sont irritantes. Ainsi elle dit: „Montrons en ce jour aussi qu'il faut résister les débuts et que la pensée naziste n'a pas de place dans notre société.“ Il faut résister les débuts? Pourquoi des Nazis sont alors donc dans des parlements de pays fédéraux? Comment est-ce qu'il se peut qu'ils sont déjà dans cinq assemblées de députés de districts berlinois? La pensée nazi n'a pas de place dans notre société? Où vit Klaus Lederer? Et encore une chose: le 14 janvier la conseillière de distrit Karin Framke a posé plainte (pour la GAUCHE) contre le député NPD dans l'assemblée de district de Lichtenberg, Jörg Hähnel. Celui-ci le 13 décembre 2007 dans son discours devant l'assemblée de députés de district avait publiquement condonné l'assassinat de Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg. Il est bien qu'une plainte ait été déposée maintenant. Mais pourquoi après 4 semaines seulement? Les réactions hésitantes et peu effectives au grand public de la GAUCHE aux provocations nazi prouvent le fait que dans son sein il y a apparamment beaucoup trop peu de réflections stratégiques comment notre parti en tant que parti de la Gauche veut mener le combat antifasciste de façon intellectuelle et au plan de l'action. Pour le Congrès du Parti le 24/25 mai, des résolutions devront être préparées à cet effet.

Sans hésitation et de façon publiquement très effective, l'exécutif régional berlinois en coopération avec le ND traita d'une proposition du membre de l'exécutif de district de la GAUCHE, Bernd Preußer. Dans son édition du 22/23 décembre 2007, le ND sous le titre „Des œillets pour la pierre scandaleuse“ reporta sur sa proposition de placer des œillets à la plaque mémoriale „Auxvictimes du Stalinisme“ et d'attacher à chaqu'une d'entre elles une note avec le nom d'une victime. Le 24, 27, et le 28 décembre 2007 ainsi que le 4 et le 9 janvier 2008, il a eu lieu sur cette proposition une discussion volumineuse par les lecteurs, et à la veille de la commémoration – le 12 janvier 2008 – il y fut publié encore une fois une présentation éditoriale de ce débat. Dans le ND du 14 janvier sur la page 3 le rapport sur ce qui s'était passé le 13 janvier 2008 autour de la plaque mémoriale „Aux victimes du Stalinisme“ occupa à peu près les 2/3 du rapport tout entier. Aussi l'information directe sur la session de l'exécutif régional du 15 janvier 2008 se limita à une condemnation de la désécration de la plaque mémoriale „Aux victimes du Stalinisme“. Pas un mot d'évaluation de la commémoration de Luxembourg et Liebknecht. Pour exclure toute mauvaise interprétation: Nous rejetons catégoriquement le comportemet de quelques participants qui désécrèrent la „pierre scandaleuse“. Nous sommes contre toute forme sans culture de la confrontation. Déjà en nombre 2006, encore avant l'inauguration de la pierre le 11 décembre, dans une déclaration: „Ne nous laissons pas provoquer – confrontons!“ nous formulions entre autre: „Il serait plus que nuisible, si le mémorial des socialistes apparaissait dans les médias à l'avenir lorsque la pierre en question serait endommagée en quelque sorte. Donc, nous faisons appel à tous qui se sentent provoqués de ne pas de donner de prétexte à personne de finalement malfamer ceux qui se sentent endettés à la mémoire de Rosa et Karl et de la même manière celle de Hugo et Werner Eberlein.“ Cet appel qui est aussi signé par notre camarade inoublié Kurt Goldstein n'a pas perdu en actualité. Nous confirmons aujourd'hui les positions fixées là-dedans.

Retournons à l'idée de Bernd Preußer et à la garantie logistique de sa réalisation: Qui dans la période du 21 décembre 2007 jusqu'au 14 janvier 2008 lut régulièrement le ND, ne pouvait qu'en tirer la conclusion que la question essentielle dans la préparation et l'exécution de la commémoration de Luxembourg et de Liebknecht était s'il faillait poser un œillet à la pierre „Aux victimes du Stalinisme“ ou non. Pour éviter encore une fois toute malinterprétation: Les morts innocents et les réprimés sous Stalin nous font une peine profonde. Nous honorons en particulier les socialistes et les communistes qui pendant l'ère de Stalin souffrirent du volontarisme et des crimes. Mais nous disons en toute clarté et cela non pas pour la première fois: Une pierre, qui rappelle de façon générale tous ceux qui trouvèrent la mort sous Stalin ou servirent des peines de prison, pour nous est inacceptable. Car parmi eux des fascistes comptent pas en dernier lieu et en grand nombre. De même il est inacceptable pour nous que toute injustice réelle ou présumée en RDA est stilisée dans un crime fasciste. La plaque mémoriale „Aux victimes du Stalinism“ honore tout assassin Nazi et aussi chacun, qui en tant qu'un opposant de la RDA entra en conflit avec ses lois. Cette interprétation n'est pas la notre. Le président de la maison de député de Berlin, Walter Momper, dans son adresse pour inaugurer la plaque mémoriale expliqua: „L'inscription 'Aux victimes du Stalinisme' comprend tous les victimes. Et cela devrait être ainsi. Car l'on ne devrait pas se rappeler que de catégories particulières de victimes et laisser d'autres de côté.“

Nous ne sommes pas préparés à une telle forme de mémoire sans distinction. Nous savons que nous sommes pas seuls avec cette perceptions. Il y a quelques jours, Hans Modrow a déclaré que la position de l'exécutif régional berlinois dans le débat sur la pierre en question se trouva en contraste avec l'opinion de la majorité de la base du parti. Beaucoup de membres pensaient que la pierre était une provocation. Modrow le met dans le mille. Une partie considérable des membres de notre parti ne comprend pas pourquoi une plaque divisant la gauche devait être placée justement sur le cimetière des socialistes. Cela devint trés clair déjà avant et lors de l'inauguration de la „pierre scandaleuse“ à la fin de 2006. Alors des propositions étaitent soumises pour détendre la situation qui provoquait la division. Des propositions de Heinrich Fink ou Andrej Reder d'ériger - au lieu d'une plaque permettant toute sorte de manipulations anti-communistes – une table avec les noms des socialistes et communistes, sont restées sans réponse jusqu'à aujourd'hui. Pour une année toute entière il fut ignoré qu'une partie considérable de nos propres membres se sentent irrités par la pierre. Tout à coup, trois semaines avant la commémoration, l'on déclenche un débat si une fleur devrait être placée sur la “pierre scandaleuse“ ou non. Pourquoi cette émotionalisation ciblée, compacte de différences? Nous aurons souhaité que Katina Schubert par exemple, vice-présidente du parti et sécrétaire personnelle du sénateur d'affaires sociales de Berlin, Elke Breitenbach, membre de la chambre de députés et membre de l'exécutif du parti, Thomas Nord, président régional de la GAUCHE de Brandenbourg, Halina Wawzyniak, membre de l'exécutif du parti, experte légale de la fraction au parlement fédéral et présidente de la GAUCHE au district de Friedrichshain-Kreuzberg, ou Norbert Seichter, porte-parole du comité régional de la GAUCHE, président de la GAUCHE dans le district de Marzahn Hellersdorf et gérant exécutif à Tempelhof-Schöneberg, appellent pour l'après-midi du 13 janvier à une proménade antifasciste dans le quartier du Weitling. Comme il est bien connu, il n'y a pas eu un tel appel; même pas avant l'interdiction de la marche des Nazis. L'engagement pour justifier la pierre – même sur les lieux – apparaissait plus urgent , il semble. Quelques-uns disent: cela est le tribut qu'il faut payer pour que les spéculations sur Rouge-Rouge à Brandenbourg deviennent réalité et de cette façon aussi le SPD à l'échelle fédérale, qui vient juste de resortir sa conscience sociale des tiroirs pour soumission renouvelée, soit forcé de réfléchir sur une coalition dans ce pays fédéral. Nous n'allons pas commenter cela. Mais quoi que puissent être les motifs des choses décrites: la pierre divise. „Simplement enlevez cette pierre!“ nous avions demandé jadis et reçus beaucoup d'aval pour cela. La „pierre scandaleuse“ est restée. Nous devons nous comporter envers elle. Il est malin de ne pas se laisser provoquer. Dans ce cadre, il appartient aussi de passer à l'ordre du jours. Demandons un antifascisme plus conséquent. Travaillons partout où il y a des luttes de résistance contre la démolition sociale, la politique intérieure répressive et contre la politique étrangère aggressive – précisément en vue des débats actuels sur les missions de combats en Afghanistan. Soyons solidaires avec des gens dans le monde entier qui luttent contre l'exploitation, la répression et la guerre et demandons de même la solidarité avec les demandeurs d'asile qui vivent ici, les réfugiés et les migrants. Participons activement au débat programmatique qui viendra. Et – pas en dernier lieu – contribuons à préparer de longue haleine et soigneusement la manifestation dans le cadre de la commémoration Liebknecht-Luxembourg en janvier 2009.

Berlin, le 19 janvier 2008

(Übersetzung: Carla Krüger)